Stratégie d’intelligence économique
La stratégie d’intelligence économique ne rime pas avec le fait de mener des actions illégales. L’image sulfureuse de l’intelligence économique doit être chassée pour enfin démocratiser cette dynamique. Deux articles dans deux des quotidiens français les plus réputés évoquent l’IE en des termes peu flatteurs.
HEC dans la tourmente
Le premier article vient du Monde, intitulé « Bernard Ramanantsoa : Un stratège à l’école » et présente le parcours du directeur général du groupe HEC Paris. En fin d’article, on trouve mention de la « rocambolesque tentative de déstabilisation de l’Essec » que ce dernier a commanditée. On y lit : « A l’automne 1999, HEC s’inquiète de la montée en puissance de sa grande rivale, et s’adresse à une officine dirigée par Eric Denécé, un ancien des services secrets, spécialiste en intelligence économique, pour discréditer l’Essec via différents forums Internet. Mal ficelée, l’opération tourne court. A la suite d’un différend financier avec HEC, Eric Denécé décide de révéler l’histoire. »
« Officine », « services secrets », « discréditer » … tous les mots qui génèrent un amalgame avec les APR d’un côté (Agents Privés de Recherche), et le monde du renseignement de l’autre, y sont.
Le second vient des Echos, intitulé « Pourquoi les TPE doivent, elles aussi, publier leurs comptes » et est consacré à une directive qui va permettre aux TPE de ne pas publier leurs comptes. L’intelligence économique y est définie comme « le secret des affaires pour soi-même et l’investigation à l’encontre des autres ». Entre nous la formule est pas mal trouvée. Mais l’intelligence économique se retrouve réduit à sa portion congrue, entre « secret » et « investigation ». Les auteurs ont-ils consulté les articles du Blog Intelligence Economique des Echos (auquel j’ai le plaisir de collaborer) ? Ils y auraient vu que l’IE peut être bien autre chose !
Jérôme Bondu
Voir aussi :
(1) Le Monde du 27 décembre 2007. Article écrit par Catherine Rollot
(2) Les Echos du 26 décembre 2007. Article écrit par Patrick Sénicourt, Gérard Varona et Jacky Ouziel.