J’ai lu « La planète des hommes – réenchanter le risque » de Gérald Bronner. J’avais énormément apprécié son précédent ouvrage que j’avais synthétisé avec application. Dans la foulée je l’avais d’ailleurs invité au Club IES
« La planète des hommes » est un plaidoyer pour l’action, l’innovation, la prise de risque, et en un mot l’avenir. C’est cette perspective qui m’a donné envie de me plonger dans sa prose.
Mais rapidement, j’ai été étonné par la démonstration de l’auteur. Il se base uniquement sur une critique des militants écologistes extrémistes. Et l’auteur de leur reprocher leur interminable invocation du principe de précaution pour freiner toutes innovations technologiques.
Si en effet on peut critiquer les militants extrémistes dans leur promotion univoque d’une décroissance, fallait-il river la démonstration uniquement sur cet aspect ? Je me suis demandé en milieu d’ouvrage si le véritable but du livre était l’éloge du risque ou la critique du militantisme écologique extrémiste. En fin de lecture, j’ai opté pour la seconde option. Et l’écologiste (modéré) que je suis en a été quelque peu troublé.
Pour autant « La planète des hommes » de Gérald Bronner est intéressant. L’auteur maitrise en maître (ok c’est un pléonasme 😉 les techniques de manipulations (au sens psychosociologique) et autres biais cognitifs qu’il traque chez ceux qu’il décrit. Et c’est ce qui rend quand même cette lecture intéressante.
Jérôme Bondu
Voir une interview sur France Culture de Gérald Bronner.