En tant qu’adjoint au chef du bureau Intelligence et Sécurité Economiques, j’ai eu le plaisir de co-organiser le voyage d’étude en Pologne de la 28e session nationale « intelligence économique et protection des entreprises » (PE IE) de l’IHEMI.
Ce court billet a pour objectif de présenter quelques temps forts de ce voyage. Je précise que c’est une communication officieuse et personnelle.
Voyage d’étude en Pologne
La session nationale PE IE organise chaque année un voyage d’études pour les auditeurs. Ces voyages d’études ont pour objectif de comprendre le positionnement d’un pays sur les questions relatives à la sécurité, sûreté et intelligence économique. Les auditeurs ont ainsi pu se rendre récemment en Suède, Irlande, Portugal …
Cette année les auditeurs ont pu découvrir Cracovie et Varsovie en Pologne. Parmi les temps forts, nous avions organisé (entre autres) :
– Une réception par l’ambassadeur de France en Pologne, et une présentation de la situation de la Pologne par le consul général à Cracovie.
– Une présentation par les forces de sécurité intérieure.
– Une analyse économique par le service économique régional,
– Une analyse sécurité par la mission militaire.
– Trois visites d’entreprises.
Dimension culturelle
Chaque déplacement comporte une dimension culturelle. Et cette année, nous avons opté pour la visite du camp d’Auschwitz-Birkenau. C’était un temps fort, évidemment très impactant, éprouvant, mais aussi terriblement nécessaire. Rappelons que cette année fête les 80 ans de la libération du camp nazi par l’armée rouge. La réflexion que je me suis faite tout au long de la visite tient en quelques mots : c’est l’enfer sur terre.
Sur le plan géopolitique, nous avons pu entendre des intervenants présenter la relation polono-américaine sous différents angles. Les conférences respectent le principe de Chattam House et je ne vais pas attribuer à l’un ou à l’autre les éléments entendus. D’autant que les visions ne sont pas toutes concordantes. J’en présente volontairement différentes facettes :
– Le lien fort avec les États-Unis a bien sûr été souligné. Lien parfois qualifié de « nécessaire ».
– Avec la présidence du Conseil européen, la Pologne va avoir une partition délicate à jouer, car elle va devoir donner des gages dans le même temps aux Européens et aux Américains.
– La situation en Ukraine est évidemment au centre des préoccupations. Et la volte-face de Trump a pu être analysée avec une certaine amertume. Un intervenant a ainsi évoqué un sentiment de trahison à l’égard des Américains.
– D’un point de vue purement économique, la Pologne a un chômage de quelques pour cent. Elle reçoit largement plus de l’Europe qu’elle ne donne.
Au final, une visite riche d’enseignements !
Jérôme Bondu
Photo à l’ambassade. Crédit Léa Durand.
Nb : j’avais tenu une rubrique pendant quelques années sur les différences culturelles dans le monde des affaires. On peut retrouver ces articles qui n’ont pas trop vieillis …
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