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Compte rendu de la conférence de Luc Doublet sur l’intelligence collective

By 1 octobre 2016avril 4th, 2022No Comments
doublet luc

Compte rendu de la conférence de Luc Doublet au Réseau Inter-Ligere Lille sur l’intelligence collective.
Ce compte rendu de conférence est bien sûr parcellaire et ne prétend pas être exhaustif. Il ne reflète que ma compréhension des propos de l’orateur. Certains passages (entre guillemets) sont écrits en langage parlé. Une partie de la conférence est sous forme d’abécédaire.

Obsolescence du savoir

Selon Luc Doublet :
– Le pouvoir doit être partagé
– Comme l’information « est » le pouvoir, il faut donc partager l’information. Et si possible, partager informations et savoirs le plus vite possible à tous.
– Dans ce cadre, il a mis en place un ERP à disposition de ses collaborateurs.
– Au-delà de l’accès aux données, le plus important réside dans l’interprétation de l’information

Luc Doublet a fait une longue référence au roman « Des fleurs pour Algernon » qui a influencé la construction de son entreprise (lire Les Echos):
– Tout est structuré pour lutter contre l’obsolescence du savoir.
– Les bureaux ont été « conçus » pour que l’information circule le mieux possible.
– Pour y être bien, un bureau doit être ludique et agréable. Il y a disposé des œuvres d’art.
– Pour reprendre son expression « Des bureaux qui ressemblent à des prisons ont des collaborateurs qui se comportent comme des prisonniers. »
– Il reconnait que les bureaux sont « parfois un peu bruyants » mais ajoute-t-il « Comme l’est la vie ! »

Le changement et l’intelligence collective

– Au-delà de l’organisation, les bureaux sont aussi des « éléments » en constante mutation. Le changement est intégré comme une composante essentielle à l’entreprise. Son entreprise est « une ruche ».

– Le changement ne va pas de soi, et il faut travailler sur l’humain : Quand l’entreprise Doublet a acquis des machines pour automatiser certains process, ils ont fait venir un anthropologue. C’est selon les dires de M. Doublet une source d’information précieuse pour apprendre le management.
– Les meilleures découvertes sont faites par des gens innocent qui regardent avec un œil neuf une chose que tout le monde connaissait déjà. A titre d’exemple l’ouverture du courrier papier est collective pour permettre à chacun d’exprimer sa vision et son étonnement.
– « Nous gagnons notre vie en réduisant pour nos client le complexe en compliqué. » explique-t-il.

Erreur

– « Nous ne gagnons jamais sans erreur, et sans pardon de l’erreur ! L’erreur est fondamentale pour progresser. Il faut une gestion collective des erreurs. »

Embauche
– « Lors des entretiens d’embauche nous racontons une blague. Ce qui nous intéresse c’est le temps que met le candidat à rire. S’il met du temps, c’est qu’il est didactique. Nous recherchons plutôt des analogiques. Des personnes qui fonctionnent par association d’idées. »

Finalité

– « Il ne peut pas y avoir d’intelligence partagée s’il n’y a pas de finalité. La finalité est définie par le patron, et c’est de gagner de l’argent. Ce n’est pas politiquement correct mais c’est la vérité. Il faut une adhésion à cette idée de base. »
– Il faut aussi un partage. Chez Doublet 1/3 des bénéfices est répartie entre les salariés, 1/3 aux actionnaires, 1/3 à l’entreprise.

Héros
– « Il faut être un héros. Dans le business il y a des combattants et les chevaliers qui ont des valeurs morales. Il faut se comporter comme des chevaliers. »

Innovation

– Faire confiance est important. « Mes parents m’ont inculqué la confiance en soi » dit l’orateur non sans émotion. « Et nous faisons encore beaucoup confiance, surtout aux jeunes » continue-t-il. « La manque d’expérience est une richesse chez les jeunes car ils ne sont pas pollués par des idées reçues. »
– La sérendipité est l’art de trouver des choses par hasard. L’entreprise Doublet cultive cet art.

KISS est l’acronyme de Keep It Simple and Stupid
– « Tout ce qui n’est pas simple et stupide doit être éliminé » assure-t-il.
– « Ce qui est simple et stupide est toujours élégant ! C’est le cas dans les mathématiques comme pour des programmes informatiques. »

Ténacité

– « Dans une entreprise tout est fait pour que vous ne soyez pas tenace. Mais il faut l’être. » C’est comme cela que Doublet s’est imposé aux Etats-Unis.

Wagon
– « Dans une entreprise il faut que tous les wagons soient rattachés à la locomotive. »

Yaca
– « Ceux qui disent Yaca (il n’y a qu’à) ne le font jamais. »

Zen
– « Il faut rester zen » ! conclue-t-il.

Au final, Luc Doublet nous a partagé ses idées novatrices sur l’intelligence collective, parfois décapantes et iconoclastes. Un vrai régal. Le bon sens est toujours moteur de ses réflexions.

Jérôme Bondu

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