Christophe Bisson est intervenu au Club IES le 22 janvier 2015 su rle thème de l’Intelligence Competitive.
Ce compte rendu de sa conférence est bien sûr parcellaire (et n’engage que moi).
On pourra se reporter à l’article de Veille Mag écrit par David Commarmond.
Christophe parle d’IC pour Intelligence Competitive, concept proche de l’intelligence économique. Il a dressé un panorama des pratiques dans une dizaine de pays.
En introduction il souligne que tous les pays ont une défiance envers l’IC à cause de sa proximité supposée avec le monde l’espionnage : C’est le cas pour Brésil, la Russie, et bien d’autres pays…
Panorama des pratiques
– Inde : il y a quelques formations en CI. 60% des grandes entreprises ont commencé à mettre en place des dynamiques de CI. On note une importance du réseau humain, et en prise en compte importante de « l’intuition » dans les prises de décision.
– Chine : CI introduite au milieu des années 80 avec une orientation scientifique. 23 universités offrent une formation en CI. Il y a une étroite collaboration avec les services d’Etat. Il y a un grand réseau de renseignement économique à travers le monde. Une étude montre que 64% des entreprises ont mis en place une dynamique d’IC. La cible prioritaire est les USA, dans l’optique de ravir la place de première puissance mondiale.
– Japon : depuis l’ère Meiji les Japonais considèrent l’information comme de l’argent. 1,5% du CA des entreprises est dédié à l’IC. Très forte intelligence collective. Au Japon il n’y a pas de formation dédiée car l’intelligence compétitive est inclue dans toutes les formations. Très bonne organisation entre les universités, entreprises et organisations. Rôle important des 3 structures : METI ministère de l’économie, Jetro commerce international et les Shoshas (société de commerce).
– Corée du Sud : basé sur le modèle japonais. Jusqu’en 2013 il y avait un ministère de la connaissance. Samsung a une structure de CI très développée.
– Singapour : existence de centres d’excellence (exemple projet RAHS).
USA et autres pays
– USA : initiative laissée aux acteurs du privé. Premier producteur d’informations économiques. Forte présence de la « marketing intelligence ».
– Afrique du Sud : accent mis sur la collecte d’information, plus que sur l’analyse.
– Turquie et Brésil possèdent beaucoup de sociétés familiales, pyramidales, avec peu de délégation et avec une mauvaise circulation des informations.
– Israël : pratique très mûre. 7% du PIB en RD.
Europe
– Allemagne : pas d’engagement de l’Etat en CI ni sur le concept de patriotisme économique. Organisation autour des landers avec les banques, assurances, industriels et structures de formation. Peu de cours en CI dans les universités.
– Suède : bonnes pratiques. Voir la conférence « benchmarking des pratiques entre la France et la Suède » que j’ai organisé dans le cadre de l’IFIE.
– Grande Bretagne : culture du renseignement. Forte présence des acteurs privés, notamment dans la promotion de l’IC au niveau des entreprises ou au niveau territorial, pour économiser la dépense publique.
– France : Il y a une définition unique de l’IE, qui comprend les activités de veille, de sécurité informationnelle et d’influence.
Au final cette présentation a constitué un excellent panorama des pratiques au niveau mondial.
Jérôme Bondu
Pour en savoir plus :
– Liste des comptes rendus du Club IES.
– Liste des comptes rendus du Club des professionnels de la veille – Grand Lille.
– Conseils de lecture en intelligence économique.
