Comment faire une veille personnelle ? Lors d’un échange récent sur Linkedin, j’ai partagé des idées sur ce qui me semble être de bonnes pratiques de veille personnelle. J’ai enrichi ce premier jet pour en faire ce billet. Voici donc quelques conseils opérationnels pour une veille personnelle. Il s’agit de détailler ce qu’une personne peut faire pour se tenir au courant à moindres frais. Je n’aborde pas ici ce que l’on peut mettre en œuvre dans une organisation.
Comment faire une veille personnelle ?
Évidemment, il n’y a pas de « bonne méthode » en valeur absolue. L’important est d’avoir des outils et pratiques qui correspondent à ses besoins. Détaillons ce que l’on peut faire.
Collecter les informations
En matière de collecte d’information.
- J’utilise Inoreader comme agrégateur de flux RSS. On peut l’utiliser gratuitement. Mais pour moins de 100 euros par an, on peut créer des règles qui vont filtrer flux RSS, et ne retenir que les articles pertinents. Ce qui apporte une réelle plus-value. Cela permet de sélectionner automatiquement les articles les plus intéressants.
- Je jette un coup d’œil rapide plusieurs fois par jour sur Linkedin, puis Twitter et enfin Facebook. Le premier pour des informations professionnelles. Le second pour des nouvelles générales. Le troisième pour me divertir, et attraper quelques informations souvent décalées ou amicales. J’essaye de limiter le temps que j’y passe.
- Je lis un livre par semaine, ce qui est une source primordiale de réflexion, loin des torrents de données numériques. J’en fais une notre de lecture.
- Évidemment, il faut y ajouter des discussions avec les professionnels du secteur.
- Youtube est essentiel pour les tutoriels.
- Avec en plus la participation à des conférences, colloques, groupes de travail … Je participe à environ un événement par mois. Et j’organise depuis les années 2000 des conférences dans le cadre du Club IES.
Classer les informations
En matière de classement :
- Je copie les éléments les plus intéressants dans des powerpoint, que j’exploite ensuite pour des conférences et cours. Je copie plus rarement dans des word ou excel (cela dépend évidemment des contenus).
- Mais surtout, je fais des comptes rendus de tout ce qui me semble intéressant et utilisable ultérieurement. Mon blog est ainsi devenu ma base de connaissances. Voici quelques exemples de comptes rendus de livre ou de conférence. Mon blog a maintenant près de 1500 articles. Toutes mes notes de lecture sont trouvables avec la requête site:inter-ligere.fr intitle: »A lire » . Tous mes comptes rendus seront accessibles avec la requête site:inter-ligere.fr intitle:CR OR intitle: »compte rendu ». Le fait d’écrire est un moyen de mémoriser. Et le fait de publier, donc de rendre public, me force à confirmer la véracité de ce que j’écris. C’est ma gymnastique intellectuelle pratiquement quotidienne.
- Je complète cela par une intégration de certaines pages dans mes favoris (Firefox).
Rassembler, noter, exploiter les informations
- Je fais régulièrement des synthèses cartographiques sur Xmind. Là encore, je les poste dans mon blog. Voici un exemple de prise de note d’un livre passionnant sur la prise de décision.
Retrouver et utiliser ses informations
Pour retrouver mes informations, j’utilise au choix :
- Le moteur de recherche de mon blog, ou une interrogation ciblée dans Google, comme vu plus haut. En voici un autre exemple site:inter-ligere.fr cartographie gephi.
- Le moteur de recherche de mon ordinateur. J’utilise le moteur de recherche de window avec les options de recherche avancées. J’utilise par exemple souvent l’opérateur type: (équivalent du filetype: de Google). Cela donne : benchmarking type:xls
J’avais utilisé un temps Copernic desktop (version gratuite), outil que j’aimais beaucoup, car il permettait de débusquer les richesses de son stockage personnel. - Inutile de dire que je ne stocke rien sur Onedrive, Google drive ou autres … Par souci de souveraineté sur mes données.
Veille personnelle
Voilà en quelques lignes ma manière de faire une veille personnelle. Rien de révolutionnaire. Rien de très technologique. D’autres mettent à profit Pocket, Zapier, Scoop.it ou Diigo. Obsidian ou Evernote … L’envoi de contenu par mail à soi-même pour pouvoir le retrouver … Il y a plein de solutions techniques intéressantes. J’en ai testé quelques-unes. Mais dans mon usage personnel, j’assume une certaine distance face aux outils.
Les pratiques décrites n’ont aucunement valeur d’exemplarité, mais peuvent peut-être apporter quelques idées et compléter ce que vous faites déjà. Si je devais mettre l’accent sur une seule particularité, ce serait la production de comptes rendus réguliers et le partage dans mon blog. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter l’article sur les zones d’ignorance ! Ainsi que l’essai de calcul du temps de cerveau disponible.
Bonne veille
Jérôme Bondu
nb : le nuage de tags reprend les mots les plus utilisés dans mes titres d’articles