Adieu les cons … est un très beau film qui même sensibilité et intelligence.
Humanisme et hypersensibilité
Je vous recommande de voir l’interview d’Albert Dupontel sur ThinkerView. L’acteur-metteur en scène fait preuve d’une belle intelligence, humaniste, désabusé, en dissonance cognitive avec la connerie ambiante, hyperémotionnel et hypersensible. C’est une des plus belles interviews de cette chaine atypique, que je suis de près, et dont j’ai fait un tableau récapitulatif des 116 premières émissions
Et ensuite (ou avant, c’est comme vous voulez) je vous recommande de visionner le dernier film d’Albert Dupontel Adieu les cons. Son film est magnifique. Il traite d’une forme d’absurdité du monde du travail, de la maternité, de la mémoire, du souvenir, de l’amitié, du handicap, de la recherche d’information, de la sécurité informatique et du hacking. Bref, de la vie. On rit et on pleure. Ascenseur émotionnel garanti.
La page Wikipedia souligne que le film a remporté sept récompenses, dont celles du meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scenario.
La critique est facile
Mais tout le monde n’aime pas forcément. Par exemple je suis tombé sur la critique de Véronique Cauhapé du Monde qui n’est pas très flatteuse. Mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde (jeu de mot avec le journal, je précise au cas où…) Par contre je suspecte Véronique Cauhapé de n’avoir pas été très attentive.
– Ainsi, quand elle dit que le personnage incarné par Dupontel est « obnubilé par l’informatique », cela me semble très réducteur. Le personnage est un expert qui a besoin d’utiliser son savoir-faire, ce qui n’a rien à voir.
– Ainsi, quand elle parle du personnage de l’archiviste aveugle qu’elle décrit comme « imbattable sur les dossiers d’accouchement sous X dont il a la charge ». Je me demande si elle a bien vu le même film que moi. Il n’est pas imbattable, il est parfaitement incompétent.
– Ainsi, quand elle présente les personnages comme « déglingués par le monde environnant », c’est encore très imprécis. Les trois héros sont porteurs de trois handicaps : celui de la sur-émotionnalité, celui de la cécité, celui de la maladie. C’est un film qui porte sur le dépassement de soi.
Bref, allez-y.
Jérôme Bondu
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