Les Echos ont publié le 5 septembre 2019 un article intitulé « Les GAFA s’immiscent dans les systèmes de santé publique ». Comme dans beaucoup d’articles sur ce sujet, on retrouve un traitement très positif de l’intrusion des GAFAM dans la santé.
Je me suis amusé à repérer les termes utilisés dans cet article concernant les « utilisateurs » (les malades). Voici ce que cela donne … extraits :
– Que le patient puisse consulter
– Permettre à terme aux citoyens américains d’accéder à l’ensemble de leurs ordonnances
– Permettre aux citoyens américains de choisir son médecin
– Les patients pourront y avoir accès
– Permettre au patient d’avoir accès à l’ensemble de son historique médical
Le traitement de ce sujet est clairement unidirectionnel. Deux verbes sont utilisés : Deux fois « pouvoir » (puisse, pourront). Trois fois « permettre ». Ce qui donne une illusion de maîtrise. En réalité, comme dans les autres domaines que les GAFAM pénètrent, ils cherchent à collecter de la data, contre une illusion de maîtrise.
Si le titre laisse à penser à un traitement plus mesuré, le corps de l’article manque singulièrement de recul. Est-ce la reprise d’un communiqué de presse des GAFAM ?
Cela rappelle exactement ce précédent billet (A lire : Les géants de la technologie se ruent sur la santé, article du Figaro) où les GAFAM étaient traités de la même manière.
Jérôme Bondu