J’ai lu « Décoder l’info – comment décrypter les fake news ? » de Caroline Faillet. Le livre est édité chez Bréal
Caroline Faillet est co-fondatrice du cabinet de conseil en influence, réputation et stratégie digitale OPINION ACT (anciennement Bolero). Elle est auteur de « L’art de la guerre digitale » chez Dunod. « Décoder l’info – comment décrypter les fake news ? » a été écrit avec la collaboration de Marc O. Ezrati.
Je précise, comme à chaque fois, que cette note de lecture n’est ni un résumé ni une synthèse, mais une sélection des éléments qui m’ont paru intéressants. J’ai essayé de retranscrire au mieux la pensée de l’auteur. Les phrases entre guillemets sont des citations. Ce billet se veut une incitation à acheter et lire l’ouvrage, en même temps qu’un exercice intellectuel personnel de compréhension et de mémorisation.
L’ouvrage est divisé en trois parties (que je vais présenter dans trois billets distincts) :
– Qu’est-ce qu’une fake news ?
– Faut-il s’inquiéter du phénomène ?
– Comment lutter contre les fake news ?
Qu’est-ce qu’une fake news ?
Caroline Faillet revient d’abord sur le concept d’information et nous rappelle qu’une information, dans un cadre journalistique, doit :
– Avoir un intérêt pour le public
– Être factuelle
– Puis être vérifiée
Les fausses informations peuvent avoir des réalités différentes. Dans un tableau très intéressant, Caroline Faillet recense les types, objectifs, définitions et conséquences des différents types de fausses informations. Je ne reprends ici que les objectifs :
– S’amuser avec la crédulité du public (canular)
– Divertir l’opinion (infox parodique)
– Générer du trafic ou des revenus (buzz)
– Faire réagir l’opinion (satire)
– Imposer une idée
– Dénigrer une personne ou organisation (rumeur)
– Manipuler l’opinion
– Endoctriner
– Déstabiliser un pouvoir
Caroline Faillet reprend ensuite les acteurs de ces infox :
– Troll et hater
– Les fermes à clics (UpWork, Fiverr, Taskrabbit, 5euros.com …). Avec notamment le village de Vélès en Macédoine.
– Les croyants et complotistes. Elle cite notamment les retombées de l’étude du Docteur (radié) Wakefield sur le lien entre un vaccin et l’autisme. Elle cite aussi le professeur Mark Tonelli qui a pointé les risques de fausse science en réalisant et en réussissant à publier une étude totalement bidon.
– Le faussaire ordinaire.
Les ingrédients du faux, les facteurs de succès d’une bonne rumeur sont multiples :
– Être porteur d’un message dans l’air du temps, qui touche un élément de notoriété ou qui joue de la proximité.
– Être d’une source à qui l’on peut prêter une crédibilité.
– Enfin, être mémorisable, pouvoir émouvoir.
Je me rappelle avoir lu dans Rumeurs de Kapferer une présentation très similaire. Sur l’analyse de la rumeur, on pourra aussi se reporter à mon deuxième ouvrage, aux écrits de Gérald Bronner, ou à la note « Fakenews : Le vrai le faux et la science« .
Bonne lecture,
Jérôme Bondu
