Voici le support de présentation de la conférence que j’ai donnée au 11ème Forum IES à Lille.
Cette présentation aborde un sujet fondamental : celui de la prégnance de la dimension humaine dans la mise en place d’une dynamique de veille et d’intelligence économique. Et cette dimension humaine doit être appuyée sur des notions de sociologie, de psychologie, et de psychologie sociale.
Cette conférence traite de l’apport de la psychologie sociale (ou psychosociologie) pour la mise en place et l’animation d’une dynamique d’intelligence économique.
Pourquoi cette réflexion sur la psychologie sociale et intelligence économique ?
– L’Intelligence Économique en tant que discipline née dans les années 80 s’est développée sous le double sceau de la veille technologique, discipline d’ingénieurs s’il en est, et du monde du renseignement, qui lui a notamment légué le fameux cycle de la veille (besoin, collecte, analyse, diffusion, …) adapté du cycle du renseignement.
– L’innovation en matière de veille a en partie été tirée par les outils informatiques. La multiplication des innovations techniques a contribué à formater la pratique de la veille. Cela a rendu de grands services, mais cela a eu des effets pervers : déshumanisation du travail de veille, croyance dans « l’outil magique ». Des entreprises ont connu des échecs à cause de la non-préparation des équipes à l’utilisation de ces outils, ou du sous-dimentionnement de l’effort humain que leur utilisation devait impliquer.
– Du fait de sa naissance et de son développement, il est patent que l’Intelligence Économique a peu intégré dans le champ de sa réflexion des notions de psychologie et de sociologie des entreprises. Cela est d’autant plus dommageable que l’IE repose fortement sur le partage des informations entre collaborateurs, et donc sur le facteur humain.
Psychologie sociale
Rappelons avant d’entamer le sujet que la psychologie est l’étude scientifique des faits psychiques. La sociologie est l’étude scientifique des faits sociaux. La psychologie sociale relève de ces deux disciplines. Elle compte ainsi un double objectif :
– « Aider à mieux comprendre les processus psychologiques responsables des comportements émis en société.
– Aider à mieux comprendre l’influence du contexte social sur les divers types de comportement » .
Je pars du principe que le lecteur est averti sur la pratique de veille. Je ne définis donc pas les principes de base que sont le cycle de la veille, axes de veille, notes d’étonnement, …
Process d’intelligence économique
Cet exposé présentera quelques règles importantes en matière de psychologie et de sociologie, et invitera à réfléchir aux applications pratiques pour optimiser les process d’intelligence économique. Chaque point se présentera de la manière suivante :
– Présentation d’un problème classique vécu par les veilleurs.
– Éclairages issus des domaines : psychologie, sociologie et psychologie sociale.
– Esquisse de solutions possibles.
Nous verrons successivement trois phases d’un projet de veille :
– Lors de la mise en place.
– Puis lors de la réalisation des travaux de veille.
– Enfin lors de la valorisation du travail de la veille.
Jérôme Bondu
Sur le sujet de la psychologie sociale, on pourra lire aussi :
A lire : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens.
Compte rendu : dématérialisation et virtualisation du travail.
Compte rendu de conférence : Les dimensions psychologiques dans la relation de travail.
