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Stratégie

Intelligence économique : les jeux au service de la stratégie

By 3 novembre 2009juin 28th, 2022No Comments
intelligence économique jeux

Anthony Poncier écrit dans son blog un billet sympa sur les analogies entre le rugby et le management 2.0. Une occasion de montrer l’importance de l’intelligence économique d’une manière ludique à la lumière des jeux.

Extrait : « C’est surtout un sport collectif ou un individu seul, aussi bon soit-il, n’est rien. Cet individu doit compter sur tous les autres pour pouvoir avancer et marquer. Le jeu collectif est une obligation, sinon c’est l’échec. Le rugby, c’est donner avant de prendre. C’est comprendre que l’on est le maillon d’une chaîne plus grande. Donner avant de prendre, cela veut dire que si on est dans cet esprit de groupe, en retour il y a obligatoirement quelque chose de fort qui arrive. »

Dans le même ordre d’idée, on pourra lire un article paru dans Veille Mag, intitulé « Stratégies de jeux, stratégies d’IE« , et dans lequel j’avais fait des parallèles entre « l’intelligence économique » et les « jeux ».

J’y évoque le jeu de GO, les échecs, le poker, le billard, les arts martiaux, et le rugby. En fait, ces jeux permettent d’expliquer facilement des opérations stratégiques complexes, de fusion-acquisitions, de dumping, de lobbying, d’encerclement, de déstabilisation. A chaque jeu est associé une « qualité première ».

Un exemple : le jeu de GO

Voici l’extrait sur le jeu de GO :

« Le jeu de GO est un jeu japonais très ancien d’origine chinoise qui a ceci de commun avec les échecs que les deux adversaires s’affrontent par le biais de pions disposés sur un plateau. Au GO, tous les pions ont la même valeur.

– Le but du jeu est d’encercler les pions adverses. Dès que vous arrivez à encercler une zone, cela devient votre territoire et les pions adverses qui s’y trouvent vous appartiennent.

– Cette stratégie « territoriale » peut, être interprétée sous différentes formes. L’une d’elle est le combat de grandes entreprises pour des « marchés » captifs. Une grande firme peut ainsi chercher à vendre ses produits à bas prix sur un territoire pour étouffer la concurrence existante. « A ce jeu-là », la structure qui a la plus grosse taille est généralement la gagnante (car elle arrive à avoir le prix de revient le plus faible). Une fois le marché captif, elle peut relever ses prix pour récupérer une marge convenable (voire confortable). Pour limiter les effets « dévastateurs » de cette pratique, les règles internationales interdisent de vendre un produit à un prix inférieur à son prix de revient. Cela s’appelle le dumping (de l’anglais « to dump » signifiant « déverser » avec le sens de déverser des ordures).

– Le vaste marché américain permet d’amortir des produits qui seront ensuite commercialisés dans d’autres zones à un prix très bas.

– La qualité première est la vision stratégique long terme. »

Un jeu adaptable au monde de l’entreprise

Dans le même ordre d’idées, on pourra lire le compte rendu de la conférence passionnante de Farid Ben Malek sur le jeu de GO, organisée en 2006 par le Club IES. On verra que ce jeu est riche d’enseignements stratégiques, tout à fait adaptables au monde de l’entreprise. L’intervenant avait mis en valeur un certain nombre de grands principes directeurs, d’une grande sagesse :

– Observer, encore observer et toujours observer

– Concevoir une stratégie unique car chaque nouvelle situation est unique

– Respecter l’adversaire

– Accepter la coexistence avec l’adversaire

– Faire évoluer sa stratégie, se remettre en cause

– Viser la victoire finale plus que le gain immédiat

Jérôme Bondu

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