Qui sont les réfugiés de l’environnement ? Le Monde Diplomatique a publié un hors série intéressant sur l’environnement, intitulé sobrement « Atlas environnement. Analyses et solutions ». Une citation vous cueille en première page, et donne nettement la couleur « L’humanité ne se définit pas parce qu’elle créé, mais parce qu’elle choisit de ne pas décrire » Eward Osborne Wilson.* Parmi les différents chapitres, celui qui a le plus attiré mon attention est celui consacré aux « réfugiés de l’environnement ». Ce sera certainement une des conséquences les plus proches, les plus sinistres et les plus dramatique du réchauffement climatique.
Réfugiés de l’environnement
Des millions de personnes sont menacées d’émigrations forcée. Cela concerne des zones généralement très peuplée : « C’est le cas dans les grands delta comme ceux du Nil, du Mékong, du Gange et du Brahmapoutre. Mais aussi sur les bandes littorales comme celles du Sud des États-Unis, dans les systèmes insulaires peu élevés comme les atolls du Pacifique et de l’océan Indien, ou encore aux marges des déserts comme au pourtour du lac Tchad et à la périphérie de Pékin ».
Les migrations ont en réalité déjà commencé.
La question pour les flots de mirant à venir est savoir où et comment ils iront ?
Ethnodiversité en danger ! Au delà de l’ordre mondial, il s’agit aussi de la disparition annoncée de « nombre de communautés et de peuples autochtones détenteurs d’un savoir et d’une culture profondément ancrée dans leur environnement ».
Les réfugiés de l’environnement
Je me suis déjà demandé si les conquistadores du continent Sud Américain avaient eu conscience de détruire une civilisation. Il est probable que non. On peut sans doute les créditer de la volonté de soumettre par la force ces terres nouvelles au roi d’Espagne, de l’appât du gain, et du prosélytisme catholique. Mais pas de la volonté d’exterminer les Amérindiens, d’autant que cette anéantissement a surtout été bactériologique, avec l’introduction de maladies européenne (choléra, …) pour lesquelles les autochtone n’avaient pas de défenses immunitaires. En outre, on sait maintenant que les victoires de Pizarro et autres conquistadores ont été acquises notamment grâce à des alliances avec des peuples indigènes.
Sommes-nous les nouveaux conquistadores ? Sommes-nous en train de détruire des mondes indigènes ? Comme les Espagnols du XVIème siècle, nous n’avons certes pas la volonté de détruire. Mais juste d’étendre une domination politique, de nous enrichir, et de diffuser notre vision du capitalisme (notre nouvelle religion). Comme nous l’avons vu plus haut, l’expérience montre que ce cocktail de motivations est largement suffisant pour provoquer des catastrophes, en déclenchant des forces que l’on ne maîtrise pas.
Il est à craindre que le réchauffement climatique sera à des millions de personnes demain, ce que le choléra fut aux Amérindiens hier.
Développement durable
Sur les aspects développement durable, n’hésitez pas à consulter les articles suivants :
- Compte rendu : IE – Développement Durable.
- Conférence Intelligence économique développement durable.
- Développement durable et patriotisme économique.
- A lire: Géomimétisme, réguler le changement climatique grâce à la nature.
- Comment favoriser l’énergie durable dans nos collectivités ?
Jérôme Bondu
* Eward Osborne Wilson est entomologiste et biologiste américain.