Le monde est-il dirigé par les algorithmes ? La question que ce titre pose n’attend pas de réponse binaire. Elle s’est formée à la réception de différents signaux issus d’horizons différents.
Il y a depuis quelques années le spectacle que nous offre le monde des transactions financières internationales. Tel AL dans « 2001 l’Odyssée de l’espace », il semble que les mécanismes qui régissent les transactions ne soit plus sous contrôle. Une preuve parmi tant d’autres : on a pu lire récemment qu’un câble allait relier Londres et les Etats-Unis pour gagner quelques millièmes de secondes dans l’envoi des ordres de transactions. Ces quelques pouièmes de rien du tout allaient néanmoins faire gagner des millions de dollars, car une transaction passée plus vite, c’est de l’argent en plus. Le cout de construction de ce câble (quelques millions d’euros) allait ainsi être vitre amortis !
Dans un registre radicalement différent, j’ai lu « Simple Genius » un des derniers romans de David Baldacy. L’histoire tourne autour de la cryptologie, outil indispensable à la sécurisation des transferts des données à travers le monde, et des nombres premiers. La question portée par ce livre est simple : Que se passerait-il si un super calculateur avait la capacité de craquer n’importe quel code en quelques secondes?
Autre style, autre continent, « The housewife + the professeur » est un roman psychologique. Le hasard a voulu que je le lise après « Simple Genius » et que j’y retrouve au centre du roman … les nombres premiers.
Tout cela ne fait pas une tendance, mais certainement un signal faible. Beaucoup se posent visiblement la question : Le monde est-il dirigé par les algorithmes ? Sur le même sujet, on pourra lire :
- Comment les algorithmes bouleversent notre société ?
- Note de lecture : Apocalypse cognitive. De Gérald Bronner.
- Note de lecture : Ce sera l’IA et Moi, de Cécile Dejoux.
Jérôme Bondu
