Pour faire suite au billet précédent « La République en danger » (qui présentait le compte rendu d’une conférence de Jean-Paul Delevoye) on peut lire une poursuite des débats sur le site du Club des Vigilants. Jean-Paul Delevoye, médiateur de la république, est intervenu récemment au Club des Vigilants. Sur le site du Club des Vigilants, il a écrit un billet dans lequel il souhaite « faire naître une espérance collective plus forte que les désespérances individuelles ».
Valoriser les potentiels
Cette réflexion sociale et politique rejoint une réflexion sur le management d’entreprise. Comme tous les professionnels de la veille, je me suis intéressé au management par le réseau humain en entreprise, et au problème de rétention d’informations. La conclusion à laquelle j’étais parvenue est parfaitement exprimée ci-dessus par M. Delevoye. Qu’importe les outils ou les incitations, le partage ne se fait que si les collaborateurs d’une entreprise ont le sentiment qu’ils ont plus à gagner en partageant (des informations) qu’en les retenant. L’espérance de gain collectif doit être plus forte que l’espoir d’un avantage personnel.
Compenser les échecs
On peut aussi intégrer dans cette réflexion des éléments de théories de la décision comme le dilemme du prisonnier. A quel moment ai-je intérêt à partager une information ? Est-ce que ce partage va me rapporter plus que la rétention. J’intègre très souvent dans mes formations un atelier sur ce « jeu ». Les résultats sont passionnants et saisissants à la fois. Les auditeurs de la formation préfèrent en grande majorité la rétention au partage. Voir par exemple la formation mettre en place une dynamique de veille et d’intelligence économique.
Pour ceux que le compte rendu « La République en danger » a intéressés, sachez qu’un débat est organisé sur le site du Club des Vigilants. Rendez-vous sur la page de présentation du texte de M. Delevoye intitulé « Valoriser les potentiels plutôt que compenser les échecs » sur laquelle vous pourrez lui transmettre vos remarques.
Jérôme Bondu
