Quelles sont les meilleures pratiques de l’Intelligence économique ? Voici un extrait de la thèse professionnelle de Jérôme Bondu, portant sur un « benchmarking des pratiques de l’intelligence économique » (voir ci-dessous les descriptions d’entreprises). Retrouvez les prestations d’Inter-Ligere : conseil en organisation de système de veille, formations en intelligence économique, et publications.
Intelligence économique benchmarking des pratiques
Présentation des besoins de veille
Présentation générale de l’entreprise
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Chiffre d’affaires : plus de 10 milliards d’euros.
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Culture de l’entreprise.
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La culture de l’entreprise est axée technique et scientifique.
L’horizon de temps est assez long : pour certaines applications, entre l’idée d’un nouveau produit et son utilisation commerciale, des années passent. Dans d’autres cas, le délai entre la recherche et la mise sur marché est plus court. La durée de commercialisation est parfois très longue.
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Environnement concurrentiel.
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L’environnement concurrentiel est mondial. Selon les domaines la concurrence est plus ou moins agressive.
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Présentation de l’interlocuteur
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Mon interlocuteur est responsable d’une unité de recherche, ainsi que des systèmes d’information et de documentation qui y sont rattachés (équipe de 5 personnes).
Le centre de recherche dans lequel il travaille est le principal laboratoire de recherche du Groupe. Il a un budget d’environ 30 millions d’euros et emploie plus de 300 personnes.
Mon interlocuteur est ingénieur physicien de formation.
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Présentation du système de veille général
Description du système de veille / IE
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Le compte rendu s’attache uniquement au centre de recherche et non à la totalité du groupe.
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– origine, création
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La veille technologique est mise en place depuis plusieurs décennies au centre de recherches et au service de propriété industrielle.
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– objectifs
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Objet : Informer les chercheurs du centre sur les nouveaux développements scientifiques et technologiques dans l’environnement du Groupe, en ce qui concerne leurs axes de recherche.
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– effectifs
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Il y a trois documentalistes-veilleurs dans l’unité de recherche. En outre tous les chercheurs du centre de recherche (environ 90) pratiquent la veille dans leur domaine.
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– organigramme de la veille
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Il n’y a pas d’organigramme formel. Mais des missions ponctuelles sont définies. Les chercheurs ont le rôle d’expert analysant l’information recueillie par les veilleurs-documentalistes et la transmettent, selon les cas, aux clients de la recherche.
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Soutien de la direction
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– implication de la direction
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La direction demande de tenir compte et de rechercher l’état de l’art pour les grands axes de la recherche pratiquée, ainsi que pour chaque projet.
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– détection des besoins
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Oui, pour les grandes lignes.
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– implication du personnel
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Oui, essentiellement des chercheurs qui doivent connaître l’état de l’art et les évolutions probables dans leurs domaines de recherche, pour les projets en cours et les propositions de nouveaux projets.
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– formations, sensibilisation du personnel
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Essentiellement non formelle, par contact entre veilleurs-documentalistes et chercheurs
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Structure
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– nombre et répartition des entités de veille
– domaines de veille
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Pour le centre de recherche, l’unité de recherche centralise la recherche et la diffusion de l’information. Cela n’est pas généralisé, et chaque entité du Groupe a ses propres pratiques.
Les domaines de veille sont essentiellement technologiques (scientifique, technique, produits et méthodes des concurrents), mais aussi normative, pour une petite partie réglementaire, juridique, économique.
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– coordination
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Par les clients de la recherche dans le Groupe.
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– mécanisme de circulation des informations
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– Entre divisions et chercheurs du centre de recherche : par des réunions et les projets.
– Entre les chercheurs du centre de recherche et de l’unité de recherche : par des contacts personnels et la diffusion par courrier papier ou électronique.
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Présentation du centre de recherche
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Le centre de recherche
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Soutien de la hiérarchie
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Oui, pour les grandes lignes et la demande de connaître l’état de l’art avant le démarrage d’un nouveau projet.
Le personnel chercheur est généralement bien impliqué et demandeur.
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Détection des besoins
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Par des contacts entre les clients de la recherche et les chercheurs d’une part, entre les chercheurs et les veilleurs-documentalistes d’autre part (discussion, participation à des réunions, retour sur la pertinence de l’information fournie).
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Collecte
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Parcours de revues, analyse de résumés de brevets récents, recherches en ligne et sur Internet, comptes-rendus de visite et de congrès. L’utilisation de bases de données est primordiale.
Pour la recherche sur internet, les outils utilisés sont les suivants : Copernic, BullsEyes, Tierra Highlights2 (outil qui envoie un message d’alerte lors de modification de pages internet).
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Traitement
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En première ligne par les veilleurs-documentalistes selon leurs connaissances des intérêts des chercheurs dont ils ont la charge, ensuite par les chercheurs.
Les informations brutes mais triées sont analysées par les chercheurs, soit individuellement, soit en équipe.
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Diffusion
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Les différents canaux de diffusion sont :
– En premier lieu les contacts personnels, par téléphone, courriers papier et électronique,
– Divers outils informatiques ont été mis en place en coopération entre les veilleurs-documentalistes et les informaticiens.
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Mémorisation / capitalisation
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Dossiers papiers ou bases de données par domaine ou par équipe. L’unité de recherche aide à mettre des bases locales en place et maintient et alimente des bases par domaine.
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Réflexion sur la corrélation entre « besoins de veille » et « système de veille »
Indicateurs d’évaluation de la veille au niveau de l’entreprise
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Oui, par enquête annuelle et retour d’info pour chaque information envoyée sur papier ou par mail.
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Points forts, et points faibles de l’organisation
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La proximité des différents acteurs et la bonne entente qui règne entre les équipes sont un des points forts. Tous sont sur un même site et entretiennent des contacts personnels.
Par contre, il y a un manque de structure et de formalisation des activités de veille.
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La veille ou l’IE, telle qu’elle est appliquée, répond-elle bien aux besoins de l’entreprise ?
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En général oui, selon les enquêtes.
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Liens vers les descriptions des pratiques dans 23 entreprises
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Jérôme Bondu