Les américains n’en finissent pas de nous étonner ! « Intelligence Online » n°553* révèle que le renseignement américain veut intégrer le web 2.0. à ses outils de travail, et se tourne vers des entreprises privées pour monter leur système.
Le renseignement américain : l’intégration du « web 2.0 »
On peut lire « Le Director of National Intelligence (DNI) a présenté ses derniers outils de partage et de collaboration en ligne (A-Space, Intellipedia, Library of National Intelligence…) devant une assemblée de représentants du secteur privé, lors de la conférence Analytic Transformation qui s’est tenue du 4 au 6 septembre à Chicago. Pour l’occasion, le DNI avait même convié les dirigeants des plateformes de social networking MySpace et FaceBook , dont A-Space s’inspire directement. »
Des sociétés privées planchent sur les améliorations ces outils, notamment A-Space qui est un outil de « mise en relation de compétences ».
« Une première version d’A-Space doit être mise en service en décembre. D’ici fin 2008, cette plateforme devrait permettre à l’ensemble des analystes de la communauté du renseignement d’accéder, via un portail unique, à des outils de collaboration (messagerie instantanée, recherche et mise en relation d’experts), ainsi qu’à l’encyclopédie participative Intellipedia et aux bases de données de la future Library of National Intelligence. »
Cette information suscite deux réflexions :
- Peut-on imaginer cela en France ? Plutôt non !
- Peut-on imaginer que c’est de l’intox ? Plutôt oui ! Les récentes attaques subies par des services gouvernementaux** devraient plutôt inciter à la prudence, en terme de sécurité des informations. Ce type de solutions, surtout s’il y a une publicité autour, pourrait être un bel appât pour des pirates chevronnés. Et pourquoi pas, être conçu comme tel ?
Pour en savoir plus sur le renseignement…
Le renseignement à l’épreuve de la mondialisation.
A lire : le renseignement. Numéro spécial de la Revue Prospective et Stratégie.
Jérôme Bondu
* Source : Intelligence On Line n°553 – du 6 au 19 septembre 2007
** Les attaques ont porté notamment sur l’un des réseaux du Pentagone, utilisé par le secrétaire à la Défense Robert Gates.