Sommes-nous victime d’un déluge d’informations qui masquerait les choses importantes ? Je me permets un billet d’humeur alors que je viens de découvrir qu’un sondage du CSA réalisé pour l’UEJF révèle :
- Que 42% des personnes interrogées n’ont jamais entendu parler de la Rafle du Vel d’Hiv !
- Et que la proportion est de 60 % chez les 18 à 24 ans.
Faible connaissance de l’histoire
Extrait : « Pour Jonathan Hayoun, Président de l’UEJF : « Ce sondage révèle que les Français ont à cœur que soit transmise la mémoire de la Shoah. Cependant, il dévoile aussi la faible connaissance de l’histoire de la rafle du Vel d’Hiv, et de la participation des autorités françaises, alors que cet événement est crucial dans la conscience nationale et que sa transmission comporte un acte pédagogique dans la lutte contre toutes les formes de haine. Le sondage démontre que plus de deux-tiers des étudiants français ne savent pas que la police française a procédé aux rafles : il s’agit donc de renforcer les actions de transmission, qui doivent dépasser le simple cadre scolaire. »
Rafle du Vélodrome d’Hiver
Pour rappel, on peut lire dans Wikipedia : « La rafle du Vélodrome d’Hiver, souvent appelée « rafle du Vél’d’Hiv » est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, dont près d’un tiers d’enfants, sont arrêtées avant d’être détenues au vélodrome d’hiver (mais aussi dans d’autres camps), dans des conditions d’hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours. Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Moins d’une centaine d’adultes en reviendront. «
Déluge d’informations numériques
Que 13 152 personnes (dont 4 115 enfants) aient été arrêtées et conduites vers une mort certaine n’est pas une mince affaire. Que cela se soit passé à Paris il y a relativement peu de temps (70 ans) n’est pas rien. Il n’est pas irrationnel de craindre qu’un déluge d’informations numériques, telle une tempête de sable, ne masque les fondamentaux du savoir. Les professionnels de l’information ont -il me semble- un devoir de vigilance.
Jérôme Bondu
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