Une jeune association « 30attitude » a organisé il y a peu, une réunion très intéressante sur la place des trentenaires. On a pu y entendre lors d’une première table ronde, Jean-François Copé et Manuel Valls **, tous deux engagés en politique dans leurs trentaines.
Complicité entre ces deux personnes
On a pu ressentir une certaine complicité entre ces deux personnes, qui s’ils n’appartiennent pas au même parti, semblent avoir des valeurs communes. Ils sont par exemple tombés d’accord pour dire que le quinquennat va accélérer le renouvellement des générations en politique. Que la meilleure manière d’attirer les jeunes talents est d’avoir un langage de vérité et de simplicité (pour l’instant c’est un message classique).
Ils n’ont pas caché que faire de la politique est un domaine extrêmement violent, que les campagnes de presses, les rumeurs, ne laissent jamais indemne. Ni que chaque nouveau talent qui arrive dans un parti représente « un danger » pour les autres, les anciens qui attendent leur tour (ou jour) de gloire, et qui peuvent voir le nouveau venu audacieux comme un « concurrent potentiel » (là, on est sorti de la langue de bois !).
La place des trentenaires et chefs d’entreprise
Une seconde table ronde a réuni des chefs d’entreprise, dont Mercedes Era la charismatique patronne d’EURO-RSCG monde. J’ai retenu une de ces anecdotes. Elle raconte avoir voulu un jour installer un « open space » sur un des étages du siège. Elle se demandait comment faire accepter cette idée. Puis finalement elle a trouvé la solution : elle a tout simplement installé son bureau au milieu de l’open space ainsi créé. Elle n’a pas dit si elle y est restée longtemps, mais j’ai trouvé l’idée géniale. Le meilleur des arguments dans le cadre d’une « conduite du changement » est souvent l’implication directe du patron ! Ce chef d’entreprise affirme manquer de jeunes qui « prennent leur responsabilité ». Elle voit les jeunes générations comme « inquiètes », ayant besoin d’être rassurées.