Qualité de l’eau dans la Seine
La Seine de plus en plus saine, va rentrer en scène ! Le jeu de mot est trop tentant. On peut lire dans Environ2b le titre « La Seine est de plus en plus saine ! » Le journal écologique explique « Sans aucune qu’aucune opération de réintroduction n’ait été lancée, la Seine enregistre le retour de plusieurs poissons migrateurs comme le saumon. La Seine serait de nouveau un fleuve accueillant pour les poissons… et les nageurs, une bonne nouvelle au moment même où l’affaire des algues vertes bretonnes prend de l’ampleur. Grâce à un système de vidéocomptage, 32 espèces de poissons migrateurs ont été comptabilisées dans la Seine contre seulement 3 en 1970. »
Nous en sommes tous ravis. Et cela pourrait même déboucher sur une meilleure valorisation de nos territoires, donc de l’attractivité économique territoriale, et par ricochet de notre positionnement concurrentiel.
Indice environnemental
Le raccourci vous semble trop rapide ? Et pourtant. L’Union européenne travaille à la publication d’un indice environnemental aux côtés du PIB !
Actu-Environnement écrit « Après plusieurs années de réflexion, la Commission européenne devrait publier à compter de 2010 un indice représentant la pression exercée sur l’environnement. Si cet indice a le succès escompté, il accompagnera tous les ans la publication du PIB. (…) À l’instar de la France et de sa Commission Stiglitz, l’Union européenne cherche par ailleurs à développer des indicateurs plus larges liés au développement durable et intégrant par conséquent l’économie, le social et l’environnement. La Commission envisage d’élaborer un tableau de bord du développement durable qui reposerait sur l’ensemble des indicateurs de l’Union européenne et sur d’autres informations publiques quantitatives et qualitatives, relatives par exemple aux entreprises et aux mesures politiques. Les services de la Commission prévoient de présenter une version pilote de ce tableau de bord d’ici fin 2009 et de dresser un rapport sur la mise en œuvre de l’ensemble des indicateurs d’ici à 2012 au plus tard. »
Ça n’est que bon sens. On ne peut pas comparer la progression hallucinante des PIB de certains pays en développement, obtenus parfois au mépris de l’environnement social et écologique, avec notre pauvre stagnation. Ces pays vivent à « crédit écologique », et tôt au tard, ils auront une facture à régler. Intégrer un indice environnemental permet de rétablir la balance.
Attractivité économique d’un territoire
Déjà fin 2005 j’avais écrit : « Parmi ce qui fait aujourd’hui l’attractivité économique d’un territoire, on trouve pêle-mêle : le rapport qualité/coût de la main-d’œuvre, le réseau de transport, la proximité de centres économiques, la stabilité politique … À partir de quand rentrera en ligne de compte le degré de pollution ?
La qualité de l’air que l’on respire, la qualité de l’alimentation, de l’eau, rentrera tôt ou tard en ligne de compte. Ce n’est qu’une question de temps. Il faudra attendre sans doute quelques catastrophes pour que cela devienne une réalité : le jour où une entreprise installée sur un site sera obligée, de déménager parce que la zone aura été polluée durablement, avec une atteinte à la santé de ses salariés (cela) sera sûrement le point de départ de prise en compte de ce nouvel indicateur d’attractivité territorial. »
Voir aussi les articles :
– Compte rendu de la conférence « Intelligence Economique & Développement Durable« .
– Compte rendu de la conférence « Va-t-on vers une guerre de l’EAU ? »
– Article : Attractivité territoriale et pollution.
Jérôme Bondu