Le pire ennemi de l’humanité ? Voici quelques lignes sur la conférence de Christian Boiron au Club des Vigilants. Christian Boiron est président des laboratoires du même nom, diplômé de l’Institut d’Administration des Entreprises (ce qui nous fait un point commun) et de l’Institut de Pharmacie Industrielle. Le thème de son allocution était très éloigné des préoccupations de ce blog, et portait sur l’affirmation « La peur pourrait devenir le pire ennemi de l’humanité ». Il vient de publier un ouvrage sur le sujet. Je retranscrits brièvement ce que j’en ai retenu de sa présentation :
Évitement de la mort
Selon ce chef d’entreprise, la volonté d’évitement de la mort (éviter d’y penser, de la voir, …) est très consommatrice de ressources. Cet évitement vient de la peur qu’elle nous inspire. Et cette peur elle-même vient du fait que « l’on ne sait pas ce que c’est ». Or, poursuit-il, ce que nous pouvons déjà en savoir, aurait de quoi apaiser notre angoisse. Premièrement, la mort est une transmission. Car sans mort, il n’y aurait plus de naissances. « L’immortalité, c’est la mort de la naissance. » Deuxièmement, cette peur de la mort est liée à une « excessive focalisation sur l’individu ». Sortir de son individualité permet de relativiser.
Et, dernier argument, ce que nous n’en savons pas, ? ne doit pas constituer un blocage. Notre vie est organisée pour apporter des certitudes et ôter des doutes. Les sciences comme les religions ne sont que deux facettes d’une même volonté de lever des angoisses. Reconnaitre que tout ne s’explique pas, permet de se libérer d’un fardeau.
Résoudre les angoisses
M. Boiron envisage d’organiser un colloque sur le sujet. Une question a été posée dans la salle sur l’entrisme des sectes sur le sujet. Il a répondu que la lutte contre les sectes ne se fait pas en les combattant frontalement, mais en résolvant les angoisses qu’elles exploitent. M. Boiron explique que la méditation apporte beaucoup. Il y a consacre une part de plus en plus importante de son temps. Il est d’ailleurs temps pour moi, … de vous laisser à vos méditations 😉 et de retourner à des préoccupations plus prosaïques. Si son propos me semble relever du bon sens. Il y a -il est vrai- un je ne sais quoi dans le sujet, qui provoque un certain malaise. Allez savoir pourquoi ?
Jérôme Bondu
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